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Interview de Yomo Toro

Date de l'article : mercredi 15 août 2007

Voici l’interview réalisée lors de son concert à Tempo Latino 2007 :

La traduction a été réalisée par Maya Roy.

* Bienvenue Maestro, est-ce la première fois que vous venez ?

Yomo Toro : Oui, c’est la première fois et cela me plait beaucoup, c’est un pays de campagne très joli qui me rappelle un peu mon pays, Porto Rico.

* Maestro pouvez vous nous parlez du cuatro car il n’est pas connu en France ?

Yomo Toro : J’ai été le premier à mettre en valeur cet instrument à la télévision dans mon show qui a eu lieu pendant 8 ans et demi à New York sur les canaux latins.

* Aujourd’hui à Porto Rico et New York des jeunes prennent-ils la relève ?

Yomo Toro : Il y a Yomo Toro (rires), oui il y a des jeunes qui travaillent un peu et j’ai enseigné à d’autres jeunes.

* Dans votre orchestre y a-t-il un cuatro ?

Armando Miranda : Non, c’est la première fois que j’ai intégré le cuatro en invitant Yomo Toro.
L’avantage avec Yomo Toro c’est qu’il a un très haut niveau musical et il n’a pas besoin de longues répétions. Dés qu’il entend le thème du morceau il sait où faire intervenir son cuatro, comment il doit improviser, il n’a pas besoin d’attendre un ordre, car il connait parfaitement la musique.

Ce soir vous allez pouvoir écouter un show fabuleux avec de très grands musiciens, c’est un très grand orchestre. Et nous allons dédier ce spectacle à Hector Lavoe. Quand j’avais 15 ans, j’ai travaillé avec Hector Lavoe dans les coeurs, et nous allons nous souvenir de ce temps, car Yomo Toro a enregistré à l’époque avec Willie Colon et nous allons rejouer ce soir des thèmes de cette époque là .

Yomo Toro : Je suis très heureux d’être là ce soir en cet hommage à Hector Lavoe puisque Armando Miranda est un jeune qui a un excellent groupe et c’est un honneur de mettre le cuatro dans la musique moderne. C’est un très grand chanteur et ce soir cela va être une très grande soirée.

Armando Miranda : c’est un honneur pour moi de ce que vient de dire Maestro, car nous les plus jeunes musiciens y compris les chanteurs l’on apprend des anciens et moi personnellement j’ai beaucoup appris d’un grand musicien avec qui j’ai travaillé : Tito Puente. J’ai surtout appris la façon dont Tito Puente traiter ces musiciens, la façon dont il s’est occupé d’eux et j’essaye de faire exactement la même chose aujourd’hui avec mes propres musiciens. Et quant à Yomo Toro c’est pratiquement une figure paternelle puisque ma mère écouter la musique de Yomo Toro et j’ai grandi avec la musique du cuatro portoricain et aujourd’hui l’avoir dans mon orchestre est un grand honneur, c’est pratiquement comme si je travailler avec mon père.

Mais il n’aime pas du tout que je lui dise ça parce qu’il dit qu’il n’est pas si vieux pour être mon père (rires). On rit souvent de ça et c’est lui qui m’enquiquine pour faire des plaisanteries à ce sujet.

Yomo Toro : C’est vrai, vraiment dans l’orchestre on me traite un peu comme l’ancien avec respect. Mais moi je suis respectueux avec tous les musiciens et vous allez voir sur scène l’entente excellente qu’il y a entre nous tous, c’est important pour l’art et pour un orchestre une entente, une harmonie comme entre frères et soeurs.

Pour moi c’est très important cette entente, car sur scène on à parfois l’impression que l’on est avec un orchestre de morts-vivant et ça n’est pas du tout le cas aujourd’hui. Sur la scène chacun arrive à animer l’autre, et moi de voir que les musiciens ont de l’énergie cela me donne encore plus d’énergie quand je joue de mon cuatro.

Armando Miranda : Yomo Toro est parfois invité dans l’orchestre, mais l’entente est tellement bonne que quand nous allons rentrer à New York nous allons travailler sur un projet pour unir sa musique et la mienne.

Nous sommes arrivés hier de Milan et les moustiques nous ont mangés un peu, mais cela n’est pas grave, car ce sont des moustiques salseros. Nous sommes prêts à tous donner ce soir sur la scène.

Yomo Toro : Moi je fais bientôt, enregistrer un album pour Fania et je te propose d’enregistrer avec ton orchestre.

Armando Miranda : Ah ! vous avez bien entendu ce qu’il vient de dire ! Que l’on va pouvoir l’accompagner sur le prochain album de Fania. Merci, merci beaucoup maestro.

Yomo Toro : Ce à quoi j’étais en train de penser c’est qu’avec Willie Colon et Hector Lavoe, nous avons enregistrer Asalto Navideno volume 1, 2, 3 mais il n’y a pas encore eu de volume 4 et ce que nous pourrions faire avec ton orchestre ce serait le volume 4 de Asalto Navideno.

C’est que tu es un jeune chanteur et je pense que tu as beaucoup d’avenir.

Armando Miranda : C’est que j’ai appris beaucoup au cours de ma carrière et Hector Lavoe me disait toujours : quand tu es chanteur tu dois te reposer, ne pas parler, ne pas dire un mot, dormir et après tu verras ta voix sera absolument parfaite.

Vous avez l’impression que j’ai une voix un peu enrouée, un peu bizarre, mais vous allez voir je vais appliquer ses conseils et j’aurais ce soir une voix parfaite. Ce soir nous allons jouer du mambo, car je sais qu’en Europe le mambo plait, on jouera de la salsa pure et dure dans le style New York.

Yomo Toro : Vous allez voir il va y avoir des tas de surprises pour le public.

Avant le concert on claque des dents et tout disparait, c’est parti.

De toute façon avant de conclure, je voudrais remercier que ce soit les organisateurs, le public en Europe qui aiment, qui appuis, qui sont les acteurs de la salsa aujourd’hui, qui se trouve essentiellement à Porto Rico et à New York, vraiment on voudrait leur exprimer toute notre gratitude.

Armando Miranda : Je veux exprimer ma gratitude particulière à tous ceux qui ont eu cette idée magnifique de rendre un hommage à Yomo Toro maintenant parce que Hector Lavoe disait toujours : si tu veux rendre hommage à quelqu’un n’attends pas qu’il soit mort, rend lui hommage tant qu’il est vivant.
Et j’espère que cette façon de faire, de rendre un hommage à ceux qui sont encore vivants va continuer.

Yomo Toro : Oui je veux remercier toute la presse, car vous êtes extrêmement important, car si vous n’étiez pas là personne ne nous connaitrer.


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