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Date de l'événement : Du 13 mars 2015 au 26 avril 2015 - marciacINAUGURATION HOMMAGE A L’ARMENIE
Date de l'article : lundi 9 mars 2015
Enfin le beau projet " l’Hommage à l’Arménie" est presque prêt, reste quelques retouches, ajustements, rêve, musique, mise au point... restent 8 jours.
Nous vous convions tous : les magiciens, les structurés, les éthérés , le amateurs, les passionnés, et vous les timides ; pour célébrer la vie.
Hommage à la vie, contre la guerre, hommage au vivant contre la mort, hommage à nous qui défendons les idées de justice, fraternité, et liberté.
Si la culture est vivante le peuple est vivant, nous vous proposons de venir partager l’inauguration de cette manifestation qui débutera le vendredi 13 mars à partir de 18 h 30 à l’ÂNE BLEU. Dans le jardin nous recevrons les sculptures de Rémi TROTEREAU. Dans la galerie SARE et Jean Pierre SEFERIAN.
A 21 heures nous irons dans le grange de la Mairie découvrir les peintures de Guillaume TOUMANIAN et les photos de Gaëlle HAMALIAN TESTUD et partager un texte lu par Angèle CHANJOU accompagné par Nino FERRER à la contrebasse.
Vers 22 heures retour à l’ÂNE BLEU, pour les gâteaux de la Maryse.
Le 17 avril à 19 heures vernissage de l’exposition d’Annie KURKDJIAN à l’Espace EQART -
Le programme se trouve en pièces jointes ainsi que l’invitation de cet évènement.
Merci à Marie Paule, Chantal, Isabelle et évidemment Fred, coco, mes petites fées, qui sont plus grandes que moi.
Rendez-vous le vendredi 13 mars.
Pour ceux qui viennent de très loin nous pouvons fournir une liste de gites ou d’hôtels dans notre région.
Nous vous attendons vendredi,
Bien cordialement,
Saty
Vous pouvez aussi consulter notre site www.anebleu.org
« Hommage à l’Arménie »
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Mars/avril 2015
Histoire, littérature, peinture, sculpture, photographie, cinéma et musique.
La Galerie l’Âne bleu avec Saty Emrinian, sa directrice d’origine Arménienne et la Médiathèque Intercommunale Bastides et Vallons du Gers mettent à l’honneur la culture Arménienne en cette année de commémoration du centenaire du génocide. {{}}
« Ce qui apparaît avanttout, c’est la singularité de l’histoire arménienne. Ce peuple, venu de l’Europe au seuil du premier millénaire avant J.C. a failli s’intégrer à l’Orient iranien, puis hellénistique. Il est né, véritablement, de sa conversion au christianisme (sans doute 301), de l’invention de sonl’alphabet (entre 392 et 406).Le plus souvent dans la tourmente, il a élaboré une civilisation sans commune mesure avec son importance numérique et même politique ; la littérature, l’architecture, la musique y ont chacune leur originalité. Pour défendre leur originalité, les Arméniens résistèrent à toutes les menaces et à toutes les oppressions, qu’elles vinssent de l’Ouest (Rome, Byzance), et surtout de l’Est (Perse, Arabes, Turcs, Mongols). » (Préface de Gérard DEDEYANdans « Histoire des Arméniens »- édition Privat)
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Ce pays doté d’un riche héritage culturel a également marqué le département du Gers par l’arrivée, en 1923, d’orphelins Arméniens qui s’y sont installés et bâtis une nouvelle vie. C’est ainsi qu’une communauté Arménienne Gersoise est née.
Marciac est un village qui a pour coutume de mettre en valeur les métissages culturels à travers son festival de Jazz. C’est dans cet esprit d’échange et de partage que ce projet est né et va permettre la découverte de cette culture à travers la rencontre de nombreux artistes.
Les artistes invités par l’Âne Bleu :
Lieux d’expositions : Granges de la Mairie et Galerie l’Ane Bleu à Marciac
Peintres, sculpteur et photographe :
Guillaume TOUMANIAN : peintre
« Dans un monde saturé d’images, la peinture peut-elle encore imposer une présence ? A cette interrogation Guillaume Toumanian répond par une expérience, celle de la disparition. Pour lui, peindre un paysage, un corps, c’est peindre ce moment de retrait, d’effacement. C’est s’inscrire dans ce mouvement qui absorbe pour mieux saisir. Le déplacement du regard convoque alors une matière particulière, alliance de transparence et de consistance, qui se revendique avant tout comme une atmosphère révélant une relation au monde. Le visible n’est plus ce désir de reconstituer et de préserver, mais cette vibration qui semble venir d’une profondeur inattendue, cette prise de risque qui amène là où plus rien ne se fige. »
Didier Arnaudet.
SARE : peintre
Née en 1959 en Arménie, diplômée de l’Institut National des Beaux-Arts de Erevan, Saré vit et travaille à Paris depuis 1991. Ses œuvres font partie de plusieurs collections particulières et des musées.
"Un monde fantastique peuplé de personnages tout à la fois proches de la caricature et présentés dans leur vérité dérisoire. Critique, féroce souvent, qui se rattache par l’esprit à bien des artistes des siècles passés. Privilège du créateur que de pouvoir ainsi exprimer par le trait, l’image humoristique, plaisante ou terrible, de ses semblables. Galerie de portraits remarquablement gravée par Saré, au tracé évocateur et fin où la lumière fait ressortir les parties sombres de l’œuvre. Visages au nez démesuré, têtes coiffées de chapeaux surmontés de ville, ridicule danseuse sur les pointes, accessoires excentriques, un vrai régal tragi-comique révélateur du talent de cet artiste d’origine arménienne vivant à Paris depuis plusieurs années."
Jean-Pierre SEFERIAN : peintre
Le désert nous appartient
« Il y a des groupements sur un papier tout en grains, stries, encoches, éclats. Ce n’est pas net. On sent par ailleurs que le fond absorbe : à preuve, des formes horizontales, des tas quasi indistincts, détachés des groupements, des tas qui font penser au verbe « succomber », alors que le sol, un peu de terre quand même, va les absorber. Bientôt, on ne reconnaîtra plus telle forme parmi les formes horizontales, tel tas, telle silhouette, tel personnage, telle personne, tel individu, tel être, tel nom. Car si le nom est le territoire, le territoire est l’être. Pas de souvenirs de l’être, donc pas de nom. Pas de noms, donc un Non-peuple. Mais sont-elles plus reconnaissables les formes groupées, en file indienne, serpentant à travers d’innombrables parcelles de désert ? Si l’exil le lieu de la dépossession avait une représentation, ce serait celle-là : grains, stries, encoches, éclats sur une surface plane. Nul abri, nulle main tendue, nulle cueillette. Pas rien, justement. Cela qui est plan, inhabité, crissant sous les pas traînés, cela qui est inhabité et pourtant habitable. Habitable à condition de sans cesse cheminer, marcher, serpenter. Car la colonne des êtres verticaux chaloupe avec pour unique fantasme un refuge peut-être, une maison peut-être, un reposoir peut-être où il siéra de goûter à nouveau aux familiarités allègres et délicates. Lorsque l’un se détache, ce n’est pas pour explorer, ce n’est pas pour montrer aux autres le chemin, ce n’est pas pour découvrir une trace favorable, c’est pour s’évanouir à jamais. Oser, après tant de malheurs à pas comptés, oser mourir. Mais ce qui ne meurt pas en nous – nous, d’origine arménienne, génération après génération, ce sont les visions gardées captives de la Longue marche sans retour. Jean-Pierre Séférian, lui, dégage la colonne immémoriale des marcheurs de l’enclave inaccessible où elle s’était établie. Il la détoure à l’aide de bouts d’os calcifiés. Ces bouts d’os avaient jusqu’à présent nos corps en vie pour sépultures. En délivrant la vision macabre, l’artiste nous gratifie d’un pas décisif. Un pas vers la joie. »
Martin Melkonian
Gaëlle HAMALIAN TESTUD : photographe