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Date de l'événement : Du 14 au 16 septembre 2014 - auch

CinéLutte - 14,15,16 septembre. 8 films, 6 débats, 3 invités...

Date de l'article : jeudi 7 août 2014

Dimanche 14 septembre / NO GAZARAN / VELOTOPIA / LES CHEVRES DE MA MERE / LA LIGNE DE PARTAGE DES EAUX.
Lundi 15 septembre / SACCO ET VANZETTI / G.A.R.I !
Mardi 16 septembre / CONVERSATION ANIMÉE AVEC NOAM CHOMSKY / LES GENS DU MONDE

DIMANCHE 14 SEPTEMBRE / CinéEnvironnement

11h / NO GAZARAN

De Doris Buttignol, Carole Menduni. 1h30.
Suivie d’un débat avec Le collectif du non au gaz de Schiste.
Il y a trois ans, la France interdisait l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique sur son territoire. Avec ce documentaire qu’elles ont commencé à réaliser à l’époque, Doris Buttignol et Carole Menduni reviennent sur les circonstances qui ont conduit au vote de cette loi. Elles en profitent pour faire une œuvre de pédagogie salutaire sur les risques induits par l’extraction de ce gaz, et pour lancer des pistes de réflexion sur la consommation des énergies fossiles et les modalités de l’action politique.


14h30 / VELOTOPIA

Un docu-comédie d’Eric Fretel. France/52min.
Suivi d’un débat avec Auch en transition et l’atelier vélo du Garros.
La fin du monde est proche, crises des matières premières, crises financières, politiques et sociales. Mais la solution est là sous nos yeux !!! Fun, glamour, sexy : Le vélo, source de bonheur pour sauver l’humanité !!!! Vélotopia : un docu-comédie sur les bienfaits du vélo comme moyen de transport, pour redonner ses lettres de noblesse à la petite reine. Fortement recommandé aux utilisateurs de 4x4.

17h / LES CHÈVRES DE MA MÈRE
Suivi d’un débat avec la Confédération Paysanne.

De Sophie Audier. France/2014/1h37. Avec Maguie Audier, Anne-Sophie Vurchio.

Récit de transmission contrariée, cet admirable poème rural, âpre et délicat, se fait le témoin de la crise majeure que traverse le monde agricole. Le monde rural n’en finit pas de s’éteindre. C’est le constat que dresse Sophie Audier, jeune scripte sortie de la Fémis, dans son émouvant premier film. Embarquant sa caméra sur un plateau des gorges du Verdon où vit sa mère, chevrière, elle la suit dans son rude quotidien d’agricultrice. Arrivée à l’âge de la retraite, Maguy doit, pour toucher sa pension, céder son troupeau et ses terres à Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui démarre.
Se séparer de ses bêtes tiendra du crève-cœur. Transmettre son expérience ne sera guère plus simple. Anne-Sophie va devoir apprendre de Maguy. Mais encore faut-il que son aînée accepte de revoir ses méthodes de travail, à l’aune des nouvelles réglementations.

20h30 / LA LIGNE DE PARTAGE DES EAUX
En partenariat avec l’association Nature Midi Pyrénée.
En présence du réalisateur De Dominique Marchais. France/2014.1h48.

Après le très réussi Le Temps des grâces, Dominique Marchais poursuit son exploration des enjeux agricoles, économiques et écologiques à l’échelle locale du territoire français. Ce second long-métrage vient prolonger cette réflexion en s’installant dans le bassin versant de la Loire, plan incliné vers la mer, où toutes les sources d’eau viennent converger. C’est donc par le biais de la figure d’un tissu de ruisseaux, frêle mais indispensable réseau qui vient alimenter les terres et les fleuves, que Marchais met en lien toutes les problématiques environnementales.
En cinéaste du paysage, des espaces – en un mot du territoire – Marchais se pose en authentique arpenteur, délimitant tout à tour les contours d’une politique de réforme locale, d’implantation de l’habitat ou d’une zone industrielle en les traduisant en termes concrets sur le terrain. En donnant la parole aux observateurs du cru par exemple, et notamment à un paysagiste, avec qui il sillonne les routes de la région, en démarrant par la départementale jusqu’à la nationale et ses zones périurbaines.
Partir du particulier, des acteurs locaux, en contact quotidien avec le terrain, pour dresser une politique d’intrication et de rationalisation des forces en présence semble être le défi que lance à nos regards le film de Dominique Marchais. Une intrication qui permette une convergence des intérêts pour le bien commun ; une rationalisation qui stoppe une course folle à l’expansion et mette en place une gestion vertueuse des ressources.

LUNDI 15 SEPTEMBRE

18h /SACCO ET VANZETTI
En version restaurée inédite
De Giuliano MONTALDO. Italie-France/1971/2h04. Avec Gian MARIA VOLONTÉ, Riccardo CUCCIOLLA.

Massachusettes, avril 1920. Deux employés d’une manufacture de chaussures perdent la vie suite à un braquage qui tourne mal. La police met rapidement la main sur deux suspects : Nicola Sacco, cordonnier, et Bartolomeo Vanzetti, marchand de poissons, tous deux Italiens anarchistes. Le procès a lieu quelques mois plus tard et la sentence tombe : les deux hommes sont condamnés à mort. Ils font néanmoins appel, espérant que le manque de preuves et les approximations des témoins feront basculer la prochaine sentence en leur faveur...
Réalisé en 1971 par l’Italien Giuliano Montaldo, Sacco et Vanzetti, fait partie de ces films inoubliables de l’histoire du cinéma, retraçant avec justesse et humanisme le destin tragique de deux anarchistes italiens condamnés à mort en raison de leurs convictions politiques. Le cinéaste choisit une mise en scène singulière, mêlant multiples flash-back et archives originales - coupures de journaux, actualités d’époque.
Le génie de ce film tient en grande partie à son interprétation : Riccardo Cucciolla campe un Sacco résigné et vite dépassé par les événements - prix d’interprétation au Festival de Cannes de 1971 - et Gian Maria Volonté (Pour une poignée de dollars, Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon) un Vanzetti combatif et intègre jusqu’au bout dans ses idées. Sacco et Vanzetti est un formidable réquisitoire contre la xénophobie et pour la justice et la liberté, mondialement connu notamment grâce à l’extraordinaire bande son signée Ennio Morricone et Joan Baez, et la chanson « Here’s to You ».

21h / G.A.R.I !
En présence du réalisateur Nicolas Réglat. France/2013/1H23.

C’est un petit bout de l’histoire libertaire toulousaine, que nous (re)découvrons avec ce film qui 40 ans plus tard donne la parole à ceux et celles qui, toujours bon pied bon œil, tinrent la France en haleine pendant trois semaines.

Espagne, mars 1974. Cinq membres du M.I.L. (Mouvement Ibérique de Libération) risquent d’être condamnés à mort par la justice franquiste. Pour leur éviter le garrot, quatre groupes d’activistes à Paris et à Toulouse décident d’unir leurs forces dans un réseau appelé les G.A.R.I. (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste). Ils organisent l’enlèvement de Balthazar Suarez, représentant de la Banque de Bilbao à Paris en échange de la libération de leurs camarades du M.I.L. Les détenus sont épargnés, le banquier est libéré, les G.A.R.I. se séparent et aucun des vrais responsables ne sera jamais arrêté.

Réalisé par le fils d’un des membres des G.A.R.I. qui profite de la fin de la prescription pour donner la parole à des membres de sa famille et à d’autres anciens des G.A.R.I., ce film est placé sous le signe de la confidence, de l’humour et du suspens.

MARDI 16 SEPTEMBRE

18h30 / CONVERSATION ANIMÉE AVEC NOAM CHOMSKY
De Michel Gondry/ France/2014/1h28. Avec Noam Chomsky, Michel Gondry.
Gondry est un drôle de bonhomme, dont l’ouvre virevolte d’un clip pour les Daft Punk à une adaptation de Boris Vian, du premier film expérimental de Jim Carrey (Eternal Sunshine of the Spotless Mind) à un documentaire sur sa tante institutrice, d’une expo-atelier à Beaubourg à l’adaptation d’un comics pour Hollywood. Et encore une fois il nous étonne avec un film/dessin-animé sur le philosophe Noam Chomsky. Michel Gondry tente et réussit à incarner pas à pas, mot à mot, la pensée de Noam Chomsky grâce à quelques boucles dessinées. Filmé avec une caméra Bolex 16 mm et des moyens manifestement très modestes, la singularité de la forme du film nous saute aux yeux, mais elle est pourtant tout à fait secondaire au propos, qu’elle ne dévore jamais. Elle vient appuyer, illustrer, expliquer et parfois chatouiller la parole de Noam Chomsky, fameux électron du MIT, linguiste et logicien, spécialiste en sciences cognitives et militant notoirement engagé à gauche, philosophe se définissant comme « anarchiste pacifiste » et forgeron d’innombrables concepts, dont celui de « grammaire générative », qui donne son morceau de bravoure à ladite conversation. C’est incontestablement une des plus excitantes expériences de cinéma scientifique menées ces dernières années !


21h / LES GENS DU MONDE

En présence du réalisateur Yves Jeuland. France/2014/1h22.
Après LE PRESIDENT, documentaire passionnant sur Georges Fresh, Yves Jeuland continue d’auscultre le monde politique, cette fois ci à travers le regards de la presse. Alors qu’elle doit faire face aux grands bouleversements que représentent l’arrivée des blogs, tweets et autres révolutions du web, ce film propose une plongée au coeur du travail des journalistes du service politique du Monde, lors de la campagne électorale de 2012. Dans la rédaction comme sur le terrain, nous assistons ainsi aux débats qui traversent le grand quotidien du soir. Spectateurs privilégiés des oppositions et des tensions de la rédaction, nous partageons aussi l’enthousiasme et les fous rires des journalistes, la fatigue et les doutes, le quotidien du quotidien. Le portrait d’un métier en profonde mutation dans un des titres les plus prestigieux de la presse mondiale, qui s’apprête à fêter ses soixante-dix ans.

Voir en ligne : Ciné 32

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